Le Chien de Berger Belge Malinois se place en première position au classement des races les plus utilisées dans les équipes d'intervention et de recherche. Son potentiel et ses aptitudes physiques le font exceller dans tous les domaines du chien utilitaire et en fait la race préférée des équipes cynophiles à travers le monde.
Ni téméraire ni inconscient, il a confiance en lui et en son maître. Il est tout aussi efficace en chien d'avalanche qu'en chien de décombres, retrouvant de nombreuses personnes ensevelies après chaque catastrophe. C'est le chien surdoué de la recherche utilitaire, compréhension fulgurante, vivacité, taille passe-partout et odorat développé.
En France près de 2000 chiens sont engagés dans les différentes unités cynophiles, 1100 chiens travaillent avec l'armée de terre, 12 chiens sont à la disposition du RAID. 25 équipes cynophiles de recherche en avalanche de la gendarmerie sont opérationnelles sur l’ensemble des massifs montagneux français.
Le 132e régiment d'infanterie cynotechnique situé à Suippes fournit en chiens les administrations françaises, il procède également à l'instruction des maîtres chiens de l'armée de terre et de la marine. Le centre de Suippes constitue le plus grand chenil d'Europe occidentale, avec une capacité d'accueil de 700 chiens, 70% des chiens sont des bergers malinois.
La Gendarmerie Nationale dispose du Centre national d'instruction cynophile de la gendarmerie (Lot). Le centre a la responsabilité de l'instruction des maîtres chiens, celle de la sélection, du débourrage et de l'orientation des chiens, suivis par un dressage initial de spécialisation, et de la formation des équipes maître-chien.
La Police Nationale dispose du Centre national de formation des unités cynophiles de Cannes-Ecluse (Seine-et-Marne). L'Ecole de Cannes-Ecluse assure, outre l'achat et le dressage des chiens utilisés par les polices urbaines (plus de 200 chiens opérationnels), la formation des conducteurs, dresseurs et moniteurs des unités et brigades canines présentes dans une quarantaine de grandes villes.
Au fil des années les spécialisations se sont diversifiées: chien de piste défense, de piste unique, chien d'avalanche, de garde patrouille, chien d'assaut, de recherche de produits stupéfiants, de recherche d'explosifs, de recherche de billets de banque, de recherche de restes humains, de produits accélérateurs d'incendie, de recherche d'armes et de munitions, de recherche d'explosifs sur individu en mouvement.
Les unités ayant besoin de chiens polyvalents, la gendarmerie dispose de chiens qualifiés SAMBi, formés pour détecter les stupéfiants, les armes, les munitions et les billets de banque.
Cette suprématie incontestable que connaît le Malinois vient du fait qu'il a toujours été un chien de travail. Il a été fait par des dresseurs pour des dresseurs, tout en étant un remarquable compagnon.
Si le Chien de Berger Malinois demeure le moyen d'intervention le plus souple face à la menace, aussi diverse et imprévisible qu'elle puisse être, il est avant tout dissuasif. Tenu en laisse, sa seule présence dissuadera un suspect interpellé de s'enfuir. Il défend son maître en cas d'agression, neutralise aisément un homme armé d'un bâton ou d'un couteau et saura tenir en respect plusieurs hommes. Enfin, lancé sans muselière, il neutralisera un suspect même armé et disposant de plusieurs dizaines de mètres d'avance. Ses qualités essentielles en font une arme à la fois défensive et offensive.
• Historique des chiens dans la Police Nationale et la Gendarmerie